Prisons et PEV : étude sur les vecteurs menant à l’EV dans les prisons et dans la société tunisienne

Etude sur les vecteurs menant à l’extrémisme violent dans les prisons et dans la société tunisienne, par Saida Draoui Mahfoudh (projet SALAM)

[ENGLISH FOLLOWING]

L’Etude sur les vecteurs menant à l’extrémisme violent dans les prisons et dans la société tunisienne réalise par Saida Draoui Mahfoudh est publié par l’OPEV, dans le cadre du projet SALAM. L’étude répond à des questions sur les facteurs qui contribuent à l’engagement dans la violence extrémiste des individus dans le milieu carcéral. L’auteure évalue comment l’expérience carcérale, qui expose les personnes à des privations psychologiques et matérielles et amplifie les injustices, pousse les plus vulnérables à des comportements extrémistes violents. Des éléments comme la surpopulation, la promiscuité, le manque de soins, la rigidité du contrôle et de la surveillance ainsi que les conflits avec le personnel “génèrent des frustrations, de la rancune et donnent une légitimité au discours extrémiste revendicateur et violent”.

Pour protéger les individus de protection de “l’incitation, l’endoctrinement ou de l’emprise morale de ceux/celles qui veulent les persuader et les convertir à leur cause”, des meilleurs outils d’évaluation des risques d’extrémisme violent sont nécessaires. Le personnel pénitentiaire doit absolument être formé sur ces dynamiques. L’auteure identifie le rôle des médias et la société civile dans la sensibilisation et demande des programmes de soutien aux jeunes ainsi que l’application des règles internationales sur le traitement des détenus.

Ce rapport fait partie du projet SALAM coordonné par NOVACT avec les partenaires de l’OPEV (LTDH, FSA, UGTT, GVC et ATFD), et financé par l’Union Européenne, AECID et l’ACCD, pour prévenir l’extrémisme violent en Tunisie. Il est à mettre en relation avec les propositions de la Feuille de Route de recommandations de la société civile tunisienne pour la prévention de toutes les formes d’extrémisme violent en Tunisie publiée par l’OPEV. En suivant la proposition 15, cette stratégie de PEV dans le milieu carcéral aiderait à éviter la torture et le mauvais traitement. Le projet aussi contribuait à l’objectif 5 qui conçoit les jeunes comme acteurs de changement, en adressant les éléments qui encouragent l’engagement dans la violence des jeunes dans les prisons. En outre, ce rapport est produit avec une approche genre, et inclut la réponse aux besoins spécifiques des femmes dans ses recommandations, étant un pas vers la proposition 28 (objectif 4) de la Feuille de Route. Finalement, recommander des mesures pour les autorités pénitentiaires pour renforcer la résilience face à la dérive de l’extrémisme violent au niveau local (objective 6).

Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des membres de l’OPEV et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne, de l’AECID ou de l’ACCD.

[ENGLISH]

The Study on Vectors Leading to Violent Extremism in Prisons and Tunisian Society by Saida Draoui Mahfoudh is published by OPEV in the framework of the Salam project. The study answers questions about the factors that contribute to the use of extremist violence of individuals in the prison environment. The author assesses how the prison experience, which exposes people to psychological and material deprivation and amplifies injustices, pushes the most vulnerable to violent extremist behavior. Elements such as overcrowding, promiscuity, lack of care, rigidity of control and supervision, and conflicts with the staff do “generate frustration, resentment, and legitimacy to extremist, demanding and violent discourse.” 

In order to protect individuals from “incitement, indoctrination or moral control of those who want to persuade and convert them to their cause”, better tools for assessing the risks of violent extremism are needed. Prison staff must absolutely be trained on these dynamics.  The author also identifies the role of the media and civil society in raising awareness and calls for programmes to support young people and the application of international rules on the treatment of prisoners.

This report is part of the SALAM project carried out by NOVACT and its partners from the OPEV (LTDH, FSA, UGTT, GVC and ATFD), funded by the European Union, AECID and ACCD, to prevent violent extremism in Tunisia. It is linked to the recommandations of the Roadmap of Tunisian civil society for the prevention of all forms of violent extremism in Tunisia published by OPEV. Following proposal 15, this PVE strategy in the prison environment would help to avoid torture and ill-treatment. The project also contributed to the objective 5, which puts young people as agents of change, by addressing the elements that encourage the use of violence of young people in prisons. In addition, this report is produced from a gender perspective, and includes the response to the specific needs of women among its recommendations, being a step towards proposal 28 (Objective 4) of the Roadmap. Finally, recommending measures for prison authorities strengthens resilience against the drift of violent extremism at the local level (objective 6). 

The contents of this document are the sole responsibility of the members of the OPEV and can in no way be taken to reflect the views of the European Union, the AECID or the ACCD.